Pourquoi l’Italie va aller loin à l’UEFA EURO 2016™

Pourquoi l’Italie va aller loin à l’UEFA EURO 2016™

Image :

Milano, 16 Novembre 2014. Stadio Giuseppe Meazza. Italia vs Croazia 1-1
Nella foto:L’esultanza di Gigi Buffon al gol di Candreva
Photo: © Salvatore Giglio/GiglioStudios snc Agency

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Par Julien Choquet

Publié le

Ce soir, l’Italie entre dans la compétition avec un premier match face à la Belgique, favorite de ce groupe de la mort. Mais pour autant, l’Italie pourrait créer la sensation, et on vous explique pourquoi. 
Soyons clair : sur le papier, cette équipe d’Italie ne fait pas rêver. Verratti et Marchisio blessés, pas de superstars offensives : on a connu mieux pour espérer remporter un titre majeur. Mais pour autant, on croit aux chances de l’Italie. Démonstration en quatre points.

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L’une des meilleures défenses de la compétition

Tout le monde connaît l’adage : “la meilleure défense c’est l’attaque“. Oubliez ça tout de suite quand on parle de l’équipe italienne. Avec son 3-5-2 bien rôdé, Antonio Conte s’appuie sur une défense plus qu’habituée à ce système, étant donné qu’il s’agit à 100% de celle de la Juventus. Buffon dans les cages, un axe Chiellini-Barzagli-Bonucci juste devant : on est bien loin du manque d’automatismes de la charnière Rami-Koscielny. Les quatre se connaissent par cœur et écrasent la concurrence, en témoigne les cinq Scudetti consécutifs remportés avec la Juve.


De loin meilleure défense du championnat d’Italie cette saison (20 buts encaissés), la Juventus a impressionné par sa solidité derrière et on ne doute pas qu’il sera plus que compliqué pour les équipes adverses de passer cette muraille durant l’Euro. D’ailleurs en 1982, l’Italie a remporté le championnat du monde en réalisant trois matches nuls en poule. En s’appuyant sur sa défense solide, pourquoi ne pas rééditer ce scénario à l’Euro ?

Antonio Conte, un cadeau d’adieu avant son départ ?

À l’inverse d’un certain tacticien français, Antonio Conte a déjà fait ses preuves avec son 3-5-2. À la tête de la Juventus Turin (entre 2011 et 2014) Conte impose son système et domine la Serie A. Au total, 3 titres de champions et 2 supercoupes d’Italie. On peut parler d’un très bon bilan, même si les parcours européens ont été plus compliqués.


Depuis qu’il est à la tête de la sélection italienne, Conte possède un bilan de 50% de victoires (dont seulement 3 défaites en 18 matches). Surtout, il a réussi à qualifier brillamment son équipe pour cet Euro en sortant d’une poule compliquée devant la Croatie et la Norvège, sans perdre le moindre match (7 victoires 3 nuls). Mais le plus important, c’est qu’il a donné une véritable philosophie de jeu, et une vraie identité à cette équipe italienne. Pour la phase finale de cet Euro, nul doute que le sélectionneur italien aura à cœur d’offrir une belle surprise à ses supporters avant son départ à Chelsea.

Graziano Pellè : le pari de la rédaction

Si Graziano Pellè n’est pas l’attaquant le plus connu de cet Euro, il est peut-être celui qui conviendra le mieux à cette équipe. Solide dans les duels et très performant dans le jeu aérien, Graziano Pellè aura la lourde tâche d’assurer le spectacle devant, très certainement aidé par Eder. Buteur en match amical contre l’Écosse, Pellè semble prêt. Et dans tous les cas, il a déjà gagné le titre du plus beau joueur de cet Euro, personne ne pourra lui enlever ça.


Avec 11 buts cette saison en Premier League (dont 5 de la tête), on est prêt à parier qu’il peut surprendre plus d’une défense cet été. On pense notamment à la Belgique, peut-être l’adversaire idéal pour l’Italie. Une attaque de feu qui pourrait se casser les dents sur l’arrière garde italienne, et une défense très friable qui devrait se faire bouger par Pellè.

La grinta et l’expérience pour palier l’absence de grands noms

Sans ses stars, l’Italie devra s’appuyer sur un état d’esprit conquérant pour user ses adversaires. Avec l’Irlande, la Suède et la Belgique dans son groupe, mieux vaut avoir les nerfs solides pour ne pas lâcher de points bêtement. Avec l’expérience de De Rossi en sentinelle, un mec plein de fougues comme Florenzi au milieu et les 158 sélections de Buffon dans les buts, les Italiens possèdent de quoi affronter la pression sans bégayer.


Rajoutons à ça la touche de génie du joker Lorenzo Insigne en sortie de banc, et on obtient un mélange plutôt cohérent qui pourrait contredire certains pronostics qui voient les Italiens sortir (trop) tôt de la compétition. Et puis, on n’enterre pas comme ça une nation 4 fois championne du monde. La Nazionale a sûrement plus d’un tour dans son sac…