3 œuvres à voir si vous avez déjà terminé (et adoré) la série Mon petit renne

3 œuvres à voir si vous avez déjà terminé (et adoré) la série Mon petit renne

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Montage Konbini/HBOMGM UA Photofest

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Par Mélissa Chevreuil

Publié le

De quoi prolonger l’humour noir, la réflexion et la torture.

À quoi bon dépenser des millions quand un simple bouche-à-oreille suffit ? C’est certainement ce que doit se dire Netflix face au succès de la mini mais ô combien salvatrice série Mon petit renne qui, malgré une absence de promo, est sur toutes les lèvres. Le hic, c’est qu’elle a le défaut de ses qualités, ou la qualité de ses défauts : elle est courte. Très courte, même. Sept épisodes de trente minutes en moyenne, dont un central de 45 – il s’agit du plus long. Elle a été écrite avec maestria de façon à être binge-watchée en une voire deux soirées et vous devez sûrement être sur votre faim si vous l’avez déjà terminée car son visionnage vous laisse seul, démuni et frustré (on est ensemble). Pas de panique, c’est là qu’on intervient, avec trois pistes similaires à certains égards au programme réalisé et incarné par Richard Gadd. Eh non, on vous voit venir : l’aberrante et excessivement sulfureuse You n’en fait pas partie.

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Fleabag de Phoebe Waller-Bridge

Netflix avait d’abord vendu (timidement) Mon petit renne comme le nouveau Fleabag, humour caustique et british oblige, et il y a du vrai. Pour rappel (j’estime qu’il est inconcevable que vous soyez passés à côté de la série de Phoebe Waller-Bridge, mais soit), Fleabag narre dans une première saison le deuil particulier de son personnage éponyme, hantée par la mort de sa meilleure amie. La deuxième saison, virale sur les internets pointus et de bon goût, est centrée sur la romance interdite entre la jeune femme et un hot priest — il s’agit des prémices de nos sentiments pour Andrew Scott. Au-delà du second degré teinté de sarcasme, on y retrouve quelques thématiques communes : la culpabilité, le désir inavoué ainsi que le regret.

I May Destroy You de Michaela Coel

Elle aurait mérité le succès de Mon petit renne et pourtant, elle est restée relativement confidentielle. Après avoir été violée lors d’une soirée en boîte de nuit dont elle a (quasi) tout oublié, Arabella Essiedu remet toute sa vie, sa romance bancale et le reste de son entourage en question. À l’instar de Fleabag, I May Destroy You jouit d’une écriture intelligente, subtile quand il le faut, si bien que la fiction ne verse jamais dans le revenge porn bête et méchant. Et comme pour Mon petit renne, sa showrunneuse (et actrice principale) Michaela Coel s’est inspirée de faits réels. Ce qui explique l’authenticité, touchante sans jamais verser dans le pathos, et on préfère vous prévenir, le programme contient également son lot de scènes difficiles à digérer.

Misery de Rob Reiner (et adapté du livre de Stephen King)

C’est la référence la plus évidente, aussi la plus accessible et pourtant, il est probable que certains d’entre vous se soient contentés d’avoir noté Misery en haut de leur liste de films à mater sans pour autant avoir déjà passé le pas ! Le pitch : Paul Sheldon est un brillant romancier, notamment connu pour le romantique Misery. Lassé de cette période niaise et commerciale, il décide d’écrire des ouvrages plus sérieux et deep. Ce qui n’est pas au goût de son admiratrice Annie Wikes, qu’il rencontre par hasard suite à un accident à cause du blizzard. Blessé, il devient le patient de l’infirmière et fan… qui, fâchée par la fin de Misery, tient en otage l’auteur, le forçant à proposer un dénouement alternatif. Kathy Bates, que les plus jeunes connaissent surtout grâce à son rôle dans American Horror Story, et les moins jeunes grâce à Six Feet Under, est aussi brillante que terrifiante et on ne voudrait pour rien au monde qu’elle ne nous soigne, même à l’article de la mort. Si Jessica Gunning n’a pas à rougir de sa performance en tant que Martha, pour sûr, celle proposée par Kathy Bates doit y être pour quelque chose.