Imaginer un “un terrain de jeu où les miradors ont remplacé les projecteurs, les gradins sont des murs et les spectateurs sont les soldats” n’est pas chose aisée. Pourtant, c’est ce qu’a réussi à faire le graphiste Bilel Allem dans Ronaldo, un court-métrage d’animation en noir et blanc sur le football et l’enfance en Palestine.
Dans cette vidéo, on suit un jeune garçon déambuler dans la rue et s’émerveiller devant différents graffitis. Il lui faut un certain temps avant de réaliser que les personnages dessinés ne sont pas réels, et qu’ils sont là pour éveiller l’imaginaire.
Et si l’auteur a choisi Cristiano Ronaldo, le Madrilène, comme titre de son film, c’est notamment pour les rêves qu’il apporte à la jeunesse, comme il nous l’a expliqué :
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“Ronaldo, tous les petits garçons veulent lui ressembler ! C’est le rêve ! Le personnage principal passe devant tous ces graffitis sans trop savoir s’ils sont des personnages réels et puis, lorsqu’il comprend que ces dessins sont là en partie pour rêver, s’évader, il rentre dans le jeu. Lui aussi il dessine son rêve, et son rêve, c’est d’être Ronaldo.”
Avec sa vidéo, le graphiste réussit la prouesse de nous emmener dans un monde où l’imaginaire est roi, et où le football est une échappatoire dans un quotidien miné par la guerre.
