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Steven Nzonzi, la plaque tournante du FC Séville

Steven Nzonzi, la plaque tournante du FC Séville

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Par Julien Choquet

Publié le

Si Samir Nasri fait beaucoup parler de lui depuis son arrivée à Séville cet été, un autre Français continue sa progression en Andalousie : Steven Nzonzi.
Steven Nzonzi est loin d’être le Français de l’étranger le plus connu. Pourtant, à l’image d’un N’Golo Kanté l’an dernier, il est l’un des moteurs d’une des équipes les plus séduisantes d’Europe cette année. Sous les ordres de Sampaoli, Nzonzi a pris une nouvelle dimension et pourrait prétendre prochainement à une place chez les Bleus.

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Des débuts en dents de scie

Lorsque Steven Nzonzi arrive en Liga durant l’été 2015, rien ne le prédestine à devenir le joueur qu’il est aujourd’hui. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix, le natif de Colombes sort de trois saisons pleines à Stoke City, dans un championnat où la rigueur tactique est bien différente de celle imposée en Liga.

Recruté par Emery à Séville, Nzonzi réalise un début de saison compliqué. Une seule titularisation lors des cinq premières journées avant de s’imposer comme l’un des compléments idéaux de Krychowiak dans le milieu sévillan. Un temps d’adaptation logique, comme il l’a confié à RMC Sport l’été dernier :

“Quand je suis arrivé, ça a été très difficile pour moi de m’adapter. Il fallait que je travaille. C’était différent de la Premier League parce qu’Emery est minutieux, il demande à ses joueurs de travailler énormément défensivement. J’avais beaucoup de mal mais une fois que c’est rentré dans ma tête, je me déplaçais sur le terrain, je savais ce que je devais faire, où je devais aller et ça s’était très bien passé par la suite. Mais au début, ça avait été compliqué pour moi. C’est difficile mais quand ça prend…”

Effectivement : une fois que ça prend, difficile d’arrêter Nzonzi. Il devient l’un des hommes clés du 4-2-3-1 d’Emery et se permet même de marquer 5 buts dans la saison, son meilleur total depuis le début de sa carrière.

L’influence Sampaoli

Après les départs de Krychowiak et d’Emery du côté du PSG et l’arrivée de Sampaoli, les cartes sont redistribuées du côté de Séville. Un temps annoncé partant, le Français décide finalement de rester au club, notamment grâce aux conseils du coach chilien, comme il l’a confié au journal L’Équipe :

On a eu une conversation en fin de mercato. Il m’a vraiment conseillé, pas en tant que coach mais en tant qu’homme, et ça m’a donné envie de tout donner pour le coach et pour ce club.


Une décision intelligente tant Nzonzi s’éclate cette année sous les ordres de Sampaoli. Dans le 3-5-2 du Chilien, il est la plaque tournante du milieu et s’impose comme l’un des leaders de cette équipe. Douze titularisations en autant de matches disputés en Liga, et cinq en C1 pour un total de 3 buts… La machine Nzonzi est en marche, et doit notamment cela à la philosophie de Sampaoli :

“Ça se passe très bien avec lui. C’est un coach qui m’a mis en confiance dès le début. Il a ses idées, il veut jouer offensif et il n’a pas peur d’appliquer cette philosophie que ce soit contre le Barça ou le Real. Il veut jouer pour gagner, tout le temps. Je prends beaucoup de plaisir depuis le début de saison.”

De quoi appréhender sereinement le futur… et l’Équipe de France ?

En Bleu pour conclure ?

Forcément, de telles performances obligent à réfléchir à un avenir en Bleu. Problème : Didier Deschamps possède déjà un effectif conséquent au milieu et il va falloir se battre pour bousculer la hiérarchie mise en place par le sélectionneur des Bleus. D’ailleurs, toujours dans le journal L’Équipe, Nzonzi confie qu’il n’a même jamais été pré-convoqué par Didier Deschamps :

“Je n’ai jamais eu de contacts avec l’Équipe de France. On ne sait même pas que je suis français, donc il n’y a rien d’évident pour ma part.”


Pourtant, le milieu de Séville aligne les performances de haut niveau et se sent prêt pour défendre les couleurs de son pays, même s’il reste très lucide sur sa situation :

“Je me sens prêt pour jouer en Équipe de France mais je ne le suis pas encore, puisque si j’étais prêt, j’y serais. Aujourd’hui, je ne suis pas appelé, je n’ai jamais été appelé, donc je ne dois pas avoir le niveau Équipe de France. C’est donc à moi de progresser.”

À lui de confirmer pour rentrer dans les plans de Deschamps, et ainsi réaliser son rêve de “participer à un mondial“. Pour le moment, Nzonzi a un autre rendez-vous : avec l’OL ce mercredi. Afin de poursuivre l’aventure en C1, et de montrer à tous ce que le public français a raté ces dernières années.