“Même si on est handicapés, il faut que l’on profite de la vie” : le foot fauteuil, ce sport qui aide à l’insertion de tous

“Même si on est handicapés, il faut que l’on profite de la vie” : le foot fauteuil, ce sport qui aide à l’insertion de tous

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Par Maxime Girot

Publié le

“L’idée est de permettre aux personnes victimes de grands handicaps, c’est à dire un handicap qui entraîne une dépendance physique, de pratiquer un sport collectif. De leur faciliter l’accès. Nous, ce que l’on souhaite, c’est qu’ils puissent faire la même chose que les personnes valides. Qu’ils puissent se définir autrement que par le statut d’handicapé. Que leur handicap ne soit pas l’élément central de leur identité.”

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“Les règles se rapprochent fortement de celles du football. Il y a des coups-francs, des corners et l’objectif premier est de marquer des buts. Dans l’intention c’est la même chose, même si vous vous doutez qu’il n’est pas possible de lever le ballon. Après, il y a des petites règles pour aérer le jeu. Par exemple, celle du ‘2 contre 1’, qui interdit à deux défenseurs de s’opposer à un attaquant. Seul le un contre un est permis. Cela permet de favoriser le jeu d’équipe. Il y a aussi la règle du hors-jeu, qui interdit aux trois joueurs de champ de défendre dans leur surface. Sinon ça serait compliqué de jouer.”

Chaque jeudi soir et samedi après-midi, les adhérents peuvent oublier leurs soucis du quotidien en venant s’entraîner dans le gymnase municipal mis à disposition du club.

Depuis deux ans, Mohammed, 11 ans, participe aux entraînements de l’Upsilon. Pour sa mère qui l’accompagne, la pratique du sport lui permet d’accepter plus facilement son handicap : 

“Lorsqu’on a un enfant handicapé, tout change. Sa vie comme la nôtre. Rien n’est plus comme avant. Donc ça lui fait du bien de pouvoir pratiquer quelque chose qu’il faisait avant son handicap. Notamment du sport, même sur un fauteuil. Il peut tout faire, même avec sa maladie.”

Elle en profite pour remercier les associations qui améliorent le quotidien des enfants handicapés :

“C’est bien qu’il y ait des associations qui aident les enfants handicapés, notamment en fauteuil roulant. Je les remercie énormément pour ce qu’elles font pour mon fils. Ça le rend heureux et donc nous rend aussi.” 

Des associations qui permettent notamment à Mohammed de pouvoir sortir de chez lui et de faire une activité sportive comme les autres :

“Ça me rend heureux de pouvoir faire du sport comme avant. Ça m’aide à oublier mes soucis de tous les jours. Et surtout, ça permet de sortir un peu de la maison. Même si on est handicapés, il faut que l’on profite de la vie !”

Grâce à l’Upsilon Chatenay-Malabry, les adhérents de l’association peuvent de nouveau rêver de viser la lune (et les lucarnes). Même assis dans un fauteuil.
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